Le Conseil Général a inscrit à son budget une nouvelle route destinée à raccorder à la Francilienne la commune de Leuville-sur-Orge et en particulier la nouvelle zone d’activité de cette commune, d’une superficie de 11ha, qui bordera la Francilienne sur environ 1 km.
Plutôt que d’effectuer directement le raccordement de Leuville-sur-Orge à la Francilienne, le Conseil Général prévoit la construction d’une nouvelle route sur la commune de Longpont-sur-Orge qui reliera le pont existant sur la Francilienne à un carrefour nouveau situé 1 km plus loin à l’entrée de Guiperreux juste au bas du chemin des Robineaux. Le trafic prévu par l’étude de faisabilité du Conseil Général est de 5 250 véhicules/jour sur cette nouvelle voie, dont 420 poids lourds par jour.
Pour l’ASCAVIE, ce projet constituera une réelle nuisance pour la commune :
■ par la proximité d’une telle circulation nouvelle avec les habitations : il suffit de regarder les montages photographiques suivants issus des documents du Conseil Général :
Situation actuelle :
Situation projetée :
Nouveau carrefour au pied du chemin des Robineaux
Photos et montages : document du 3 juillet 2003 remis par le Conseil Général
Chiffres de trafic : étude de faisabilité du Conseil Général
■ par les conséquences sur la circulation au centre du hameau de Guiperreux : une grande partie de la circulation empruntée par cette voirie nouvelle circule depuis ou vers Paris. Les raccourcis par le centre de Guiperreux (Chemin de Biron, Rue Julien Hébert, Route de Leuville, Route de Brétigny, rue de Linas, ...) seront d’autant plus incitatifs que la distance sera plus courte et que le contournement par la D133 sera freinée par la multiplication de feux tricolores ... dont celui situé face à la zone hôtelière de Saint-Michel-sur-Orge dont le débit est particulièrement limité.
Les schémas suivants illustrent cette situation.
■ par les conséquences sur les espaces verts et agricoles : la route projetée adopte un tracé qui « balaye » toute la largeur de l’espace agricole disponible sur son trajet entre Guiperreux et la Francilienne, ce qui compromet la vocation de ces espaces.
Le Conseil municipal a approuvé ce projet à l’unanimité début 2002. L’ASCAVIE a demandé que le Conseil municipal révise sa position et a parallèlement cherché à faire modifier le projet par le Conseil Général. Après plusieurs réunions avec nos élus municipaux, le Conseiller Général de notre canton et les services du Conseil Général, la situation est aujourd’hui la suivante :
- Malgré plusieurs contre-projets présentés par l’ASCAVIE, plusieurs courriers et plusieurs réunions avec le Conseil général, la dernière le 4 juillet 2003, ce dernier a adressé le 9 octobre dernier une fin de non-recevoir à l’association en confirmant son projet initial.
- Malgré de multiples discussions avec M. le maire et les élus, notre Conseil Municipal n’a pas adopté de nouvelle position par rapport à ce projet. La position officiellement exprimée par notre municipalité reste donc l’avis favorable à l’unanimité exprimé en 2002.
En dehors de ces prises de position officielles, M. le Maire cherche à apaiser nos inquiétudes au regard de ce projet : il nous a indiqué en réunion le 20 décembre 2003 qu’une majorité d’élus avaient abandonné l’objectif d’agrandir la zone d’activité dite des Bords de l’Orge et que le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) en cours d’étude introduira les « notions » de réhabilitation de cette zone et de reconquête des bords de l’Orge, permettant ainsi des mesures de protection des espaces verts et agricoles, en particulier pour les coteaux touchés par la route projetée.
En ce qui concerne la circulation, M. le Maire à indiqué lors de cette réunion qu’il considérait que le projet de désenclavement de Leuville-sur-Orge devait constituer une réelle rocade de contournement de Guiperreux et présenter ainsi un réel intérêt pour la commune, et qu’il rencontrerait prochainement le Conseil Général afin d’obtenir une déviation permettant un tel contournement de la circulation de transit tout en préservant le site et en offrant une protection phonique importante. L’ASCAVIE a fait remarquer qu’aucune des variantes présentées à ce jour ne répondait à cet objectif puisque leurs configurations incitent au contraire la circulation nouvelle à traverser le centre du hameau.
Quant à notre Conseiller Général, que nous avons rencontré le 22 décembre 2003, il a insisté sur la nécessité de la concertation et sur l’avis tout à fait prépondérant qu’a le Maire de Longpont-sur-Orge sur la suite du projet car la commune a des pouvoirs importants pour l’accepter ou le refuser en l’état.
Lors de la réunion publique du 5 mars 2004 organisée par l'ASCAVIE, l'assemblée a manifestée son opposition au projet. A l'unanimité elle a mandaté l'ASCAVIE pour être son interprète et solliciter auprès du Maire l'inscription à l'ordre du jour du prochain conseil municipal d'un débat sur ce sujet. Nombre des participants à cette réunion ont manifesté leur intention de venir en tout état de cause assister à cette prochaine réunion du Conseil Municipal.
A la suite de cette réunion nous avons demandé au Maire de Longpont-sur-Orge, à la fois par courrier et oralement, l'inscription de ce sujet à l'ordre du jour du Conseil Municipal. Après nous avoir fait part de son accord pour cette inscription, pour avril puis pour mai, nous ne pouvions que constater fin septembre 2004 que le Conseil n'avait toujours pas été sollicité sur ce sujet.
En revanche début octobre le numéro spécial "Plan Local d'Urbanisme" du magazine municipal d'informations présente le "Projet d'Aménagement et de Développement Durable" (PADD) de la commune en indiquant :
"Il est souhaité, en lieu et place de la C6, l'aménagement d'un barreau routier, reliant la RD46 à la Francilienne, ce qui aurait pour conséquence :
- l'allégement du trafic sur la RD46 au droit de Guiperreux et, par là, la possibilité de réaménager une partie de la RD46 en "zone 30", afin de ne plus isoler Guiperreux, au-delà de la départementale ;
- la suppression de la "déviation de Leuville" et, par là, la protection intégrale du site de la Chartre, au nord de la Francilienne."
Début février 2005, notre Conseiller Général nous a informés par lettre du vote par le Conseil Géneral de son désengagement pour ce projet.
En conclusion, nos élus (notre Maire et le Conseiller Général de notre canton) affirment maintenant leurs bonnes intentions, mais il s'agit d'un projet du Conseil Général et la délibération favorable du Conseil Municipal n'a toujours pas été formellement annulée.
Il faut donc rester vigilant jusqu'à l'abandon formel du projet par le Département.
Cet abandon semble maintenant effectif.
Voir résolution de l'assemblée générale de l'ASCAVIE